Conte protégé.
Il
y a de nombreuses années, le Père Noël connut une aventure bien mouvementée, à
la veille de sa grande tournée de cadeaux. Une terrible tempête de neige
s'était levée, fouettant le ciel de vents si puissants que ses fidèles rennes
volants – Comète, Cupidon, Danseuse, Éclair, Furie, Fringant, Tornade et
Tonnerre – n’étaient plus en mesure de tirer le traîneau.
Il fallut donc faire appel à un renne un peu particulier… Rudolph
au nez rouge lumineux. Mais connaissez-vous l’histoire de ce nez si brillant ?
Rudolph naquit il y a bien longtemps dans une vaste forêt de
Finlande. Il grandit entouré de nombreux amis : marmottes, loups, hiboux,
autres rennes – même ceux du Père Noël – et surtout, une petite luciole à la
lumière rougeoyante.
Dans cette même forêt vivait aussi un vieil ours nommé Monsieur
Grizzly, célèbre pour ses histoires venues des quatre coins du monde. Chaque
soir, les jeunes animaux se rassemblaient devant sa grotte pour écouter ses
récits.
Rudolph, toujours curieux, se plaçait au premier
rang. La luciole, elle, se posait sur le bout de son museau, endroit parfait
pour bien entendre les histoires. Au fil du temps, de la poudre rouge lumineuse
se déposa peu à peu sur le museau du jeune renne, jusqu’à le rendre brillant comme
une lanterne lorsqu’il devint adulte.
Et c’est ainsi que, ce fameux soir de tempête,
le Père Noël choisit Rudolph pour guider son traîneau à travers la nuit.
Premier problème résolu !
Mais voilà qu’un autre souci se présenta…
À cette époque, le Père Noël, qui venait de
débuter dans métier, ne passait pas par les cheminées, non. Il entrait par les portes,
accompagné de son lutin serrurier, qui possédait toutes les clés du monde.
Malheureusement, ce soir-là, le petit lutin
avait attrapé un gros rhume. Il éternuait si fort – Atttchouuuummm ! –
qu’il était impossible de l’emmener. Et sans remplaçant, il fallait vite
trouver une nouvelle solution.
— Mais c’est une excellente idée ! s’écria le
Père Noël. C’est rapide et pratique… sauf si le feu est encore allumé ! Je
risque de finir rôti comme une dinde de Noël !
— Il suffit d’emporter de l’eau pour l’éteindre
! proposa Cléa.
— Hélas, par ce froid, l’eau gèlera avant même
d’arriver au fond du conduit !
En un clin d’œil, ils se rendirent chez lui. Le
Marchand dormait profondément, mais après quelques bâillements, il comprit la
situation.
— Facile, dit-il en tendant un petit sac. Voici
du sable d’or. Il suffira d’en jeter un peu dans la cheminée pour étouffer les
flammes.
— Parfait ! s’exclama le Père Noël. Merci, mon
ami !
Panique générale. On ne pouvait tout de même pas
rater la distribution à cause de quelques centimètres en trop !
Aussitôt dit, aussitôt fait.
—
Merci, ma tendre ! Tu m’as sauvé une fois de plus.
Alors, Père Noël prépara son départ : Rudolph fut placé en tête de l’attelage et le sable d’or fut chargé dans la hotte avec les cadeaux. Puis il démarra à toute allure.
Arrivé
au dessus de la première cheminée, il saupoudra de la poudre de lune sur son
bonnet et devint immédiatement aussi petit qu’une souris. C’est ainsi qu’il put
entrer par toutes les cheminées du monde, sans bruit, sans fumée, sans se
brûler ni se coincer.
Depuis ce soir-là, tout le monde l’appelle
affectueusement « Petit Papa Noël ».
Maintenant, à vous de chanter…
Chanson française de
1944 par Emile Audiffed et Henri Martinet. Paroles de Raymond Vincy. Rendue célèbre
par Tino Rossi.
Et on chante encore...
Chanson américaine inspirée du poème de Robert L. May de 1939. Elle est écrite, en anglais, par Johnny Marks et adaptée en français par Jacques Larue.
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